Quels métiers le metaverse va-t-il créer ?

Aujourd’hui, on va commencer notre billet avec une petite statistique :

  • 85% des emplois en 2030 n’existent pas encore 😮

Oui, vous avez bien lu : l’immense majorité des professions, dans 8 ans, sont encore à « inventer ».

Étonnant, n’est-ce pas ? Parmi ces nouveaux emplois, la plupart sont bien évidemment issus du secteur numérique.

Et, parmi eux, certains concernent… Le metaverse !

Pour rappel, Meta souhaite créer 10000 postes en Europe d’ici les prochaines années pour développer son univers virtuel, et les compétences et outils recherchés nous donnent quelques indications sur le profil de ces nouveaux métiers…

Mais quels sont ces métiers, justement ?

C’est la question à laquelle vont tenter de répondre Red & Blue, les deux mascottes de Blitter Studio 😉

Quels sont les futurs métiers du Metaverse ?

[Blue] – Ça, c’est une grande question ! Mais commençons par un peu de contexte : il fait peu de doute, aujourd’hui, que le metaverse constitue une nouvelle frontière numérique comme l’était le web au début des années 90…

[Red] – Oui, mais avec un gros bémol : tout reste à faire et ça va prendre des années, voire des dizaines d’années avant d’avoir quelque chose de probant ! Pour le moment, ça ne sert à rien de s’emballer.

[Blue] – D’accord, mais ça n’invalide pas mon observation pour autant. Le secteur de la réalité virtuelle est en plein boom et ne semble pas prêt de s’arrêter ! De toute façon, c’est normal que ça prenne du temps, c’est un marché encore émergent… Comme tu l’as pointé, tout reste à faire, et c’est ça qui est passionnant. Pour résoudre ces défis, on a besoin de nouvelles professions capables de les surmonter.

[Red] – Ce qui me gêne dans ce discours, c’est qu’on a l’impression que le metaverse va créer des métiers complètement nouveaux. Rien n’est plus faux : une bonne partie de ces professions du futur existe déjà à l’heure actuelle. Par exemple, pour fonctionner, le metaverse a besoin de code informatique, et pour ça, on a déjà des développeurs capables de le produire… Idem pour la création des interfaces ou des environnements 3D, les UX / UI designers et autres concepteurs graphiques 3D sont déjà aptes à imaginer, à concevoir et à modéliser des environnements immersifs en VR. Il va simplement y avoir davantage de demandes dans ce domaine, et donc davantage d’opportunités pour ces métiers.

[Blue] – C’est vrai, tu marques un point, certains métiers très demandés par le metaverse existent déjà à l’heure actuelle – notamment dans le secteur du jeu vidéo, puisque programmeurs, artistes 3D et autres experts en animation sont effectivement mis à contribution pour façonner des univers virtuels. Mais encore une fois, ça n’invalide pas mes arguments pour autant : ce secteur d’activités va créer des professions complètement neuves afin d’assurer son existence et ses défis futurs.

[Red] – D’accord, admettons. Tu as quelques idées en tête ?

Des développeurs, graphistes et architectes au service du metaverse

[Blue] – Oui, quelques-unes. Je vais d’abord repartir de ton constat : tous les métiers du metaverse ne sont pas complètement nouveaux…

[Red] – Ah, ravi de voir que tu reviens à la raison.

[Blue] – … Par contre, certains métiers actuels vont se spécialiser dans la Réalité Virtuelle, comme ont pu le faire les développeurs informatiques au début du Web avec l’apparition de nouveaux langages et de nouvelles technologies. D’ailleurs, il existe déjà des développeurs spécialisés dans la Réalité augmentée ou la Réalité Virtuelle, ou même dans la Réalité Étendue (XR). Ceux-là collaborent par exemple avec des architectes pour reproduire ou créer des bâtiments plus vrais que nature en virtuel.

[Red] – Idem pour les métiers dont je parlais précédemment : pour créer un Metaverse, il faut modéliser et donner vie à une quantité faramineuse d’éléments en 3D. C’est même le nerf de la guerre ! Développeurs et graphistes sont les métiers les plus importants pour matérialiser ces univers virtuels. Quelles que soient les autres professions créées par le Metaverse, elles resteront donc marginales par rapport à elles.

[Blue] – À l’heure actuelle, oui, mais demain ? Difficile de se projeter aussi loin ! Un simple exemple : dans le metaverse, les avatars pourront porter des vêtements, des accessoires et utiliser un tas d’objets, mais qui va les créer ? Eh bien, on assiste déjà à l’émergence d’un nouveau métier, digital fashion designer, qui créera les habits et autres objets portés par les utilisateurs du metaverse. Et avant que tu ne me contredises, la mode virtuelle est déjà là : pour preuve, certaines entreprises se sont spécialisées dans ce secteur, comme DressX, The Fabricant ou Replicant.

Des métiers réels au format 3.0 pour le metaverse

[Red] – Je vais être tatillon : ton métier de fashion designer digital, c’est juste le métier de couturier… adapté à la sauce metaverse. Or, depuis tout à l’heure, tu parles de « profession complètement nouvelle »… Est-ce que tu as au moins quelques exemples ?

[Blue] – Je vais y venir, mais c’est vrai qu’un certain nombre de professions réelles vont se spécialiser ou s’adapter à la Réalité Virtuelle. Le métier de couturier en est un, et en effet, il ne s’agit pas d’un métier complètement neuf. Je parlais aussi tout à l’heure d’architecture : eh bien, on assistera à l’émergence de métiers immobiliers VR dédiés par exemple à l’achat de terrains, à de la location de propriétés, à de la gestion immobilière… dans le metaverse.

[Red] – Et ce ne sont toujours pas des métiers créés de zéro.

[Blue] – Je le sais bien, je listais les professions réelles au format 3.0. Si l’on va plus loin, il y aura aussi des vendeurs, des spécialistes en sécurité pour assurer une modération forcément nécessaire, des avocats spécialisés VR, ou encore, et pourquoi pas, des guides touristiques pour aider les nouveaux venus à prendre leurs marques dans ces mondes nouveaux. En somme, beaucoup de métiers réels vont être transposés dans le metaverse, ce qui représente un sacré volume d’emplois potentiel !

Des professions entièrement nouvelles ?

[Red] – Et si on venait au cœur de la problématique ? Depuis tout à l’heure, tu esquives avec habileté, mais je vois clair dans ton jeu !

[Blue] – Je n’esquive rien du tout : j’ai commencé par poser le contexte, par rappeler qu’il existait aujourd’hui des professions dédiées à la VR, et qu’un certain nombre de métiers réels allaient être transposés au virtuel. Mais le metaverse va aussi créer de nouvelles professions !

[Red] – Ah, nous y voilà. Et j’espère que tu ne vas pas dire que l’on ne peut pas savoir lesquelles, car les technologies ou le besoin n’ont pas encore été inventés…

[Blue] – C’est pourtant un argument recevable, mais non, je ne vais pas me contenter de ça. Je peux t’en citer un premier : spécialiste blockchain du metaverse. L’un des enjeux du metaverse, c’est de pouvoir assurer l’interopérabilité des possessions d’un avatar entre les différents univers, et la blockchain permet de répondre à ce défi : garantir qu’un utilisateur du metaverse puisse utiliser ses objets virtuels dans différentes expériences. Il faudra donc inventer un métier au confluent de la cryptographie, de la blockchain et du développement informatique afin de pouvoir créer des programmes infalsifiables…

[Red] – C’est limite, il existe déjà des spécialistes blockchain et NFT… Mais admettons.

[Blue] – Allons-y pour un deuxième métier qui n’existe pas encore : développeur d’écosystème. Son travail, ce sera notamment de permettre aux entreprises, organisations et gouvernements d’investir dans des infrastructures sur le metaverse, et de s’assurer encore une fois de leur interopérabilité.

[Red] – Ça rejoint plus ou moins le précédent.

[Blue] – Certaines choses se recoupent, oui, mais ce n’est pas exclusif au metaverse. Finissons par un métier amusant : expert en objets virtuels. L’avantage du metaverse, c’est que l’on n’est pas obligés de coller à la réalité physique : il peut donc exister des objets magiques par exemple… Le travail de ces experts sera donc d’identifier, de recenser, de collecter mais aussi de vendre ces objets particuliers.

[Red] – Un genre d’antiquaire, somme toute. Bref, rien de neuf.

[Blue] – De toute façon, tu n’es jamais content.

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